BURIED ALIVE
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 Le foin, ça gratte. [Feliks]

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Rosemary Baker

Rosemary Baker


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Date d'inscription : 13/02/2009

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MessageSujet: Le foin, ça gratte. [Feliks]   Le foin, ça gratte. [Feliks] EmptyMar 24 Fév - 20:47

    Il y avait des jours où Rosemary se posait des questions sur sa propre santé mentale. Elle avait en effet une tendance fâcheuse à faire à peu près n'importe quoi sans même parfois en avoir conscience. Ce qui la rassurait un peu, c'était qu'elle était loin d'être la seule dans ce cas : de nombreux êtres bizarres et loufoques peuplaient Everley. Ce soir-là, elle représentait parfaitement cette partie de la population puisqu'il était pas loin de trois heures du matin, qu'elle se trouvait devant la célèbre vieille ferme en ruines et qu'elle était seule, dans un état d'ébriété certain. L'avantage avec Rosemary, c'était que même isolée, elle était capable de s'amuser comme une petite folle. Elle avala une énième gorgée de sa bouteille de rhum à dix-sept livres et s'engouffra dans la grange. Il régnait un bordel incroyable à l'intérieur. C'était surement là l'œuvre des petits anges qui s'adonnaient à la débauche dès la nuit tombée. Un vieux t-shirt des Ramones, des paquets de crackers vides, une batte de base-ball dédicacée par un type à la notoriété relative et des trucs un peu plus douteux ... Elle n'était jamais surprise parce qu'elle trouvait ici. D'ailleurs elle était quasiment certaine que la batte lui appartenait.

    La jeune femme fourra sa bouteille dans son sac, ôta ses escarpins rouge grenat qui se trouvaient déjà dans un sale état (certaines personnes étaient particulièrement douées pour porter des trucs tout à fait inappropriés à la situation) et attaqua l'ascension des bottes de foin. La place qu'elle convoitait se trouvait évidemment au sommet, à une hauteur déraisonnable du sol. Rosemary avait également de l'ambition, ce qui est un trait de caractère louable ... sauf là. Inutile de préciser qu'elle s'était embarquée dans une sacrée galère et qu'elle manqua de faire une chute mortelle par trois fois. Peut-être que dans le pire des cas, elle se serait foulée la cheville mais Rosemary aimait à penser qu'elle était une véritable aventurière qui risquait sa vie à chaque instant. Les enfants sont délicieux. Lorsqu'elle arriva enfin à destination, elle s'accorda un moment pour souffler puis s'affala contre le mur de terre, la tête à quelques centimètres seulement de la toiture trouée. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était qu'elle ne serait pas seule. Le vieux chat roux qui hantait les lieux venait de bondir à ses côtés et se frottait maintenant tout contre ses jambes nues.

    - Vieux pervers, va. N'en rajoute pas, j'ai déjà des démangeaisons à cause de la paille.

    Quand elle commençait à parler aux animaux, c'était mauvais signe. Elle ressortit sa bouteille, la leva devant le vieux chat qui avait une allure quelque peu terrifiante au clair de lune et avala le liquide en grimaçant. Pauvre fille. William avait refusé de l'accompagner en ville ce soir-là alors pour se venger, elle avait décidé de se tirer en pleine nuit, seule. Avec toutes ces histoires de psychopathe qui trainait dans le coin ... C'était évident, il allait mourir d'inquiétude, vouloir se suicider même. Ouais, ouais. Elle n'avait pas reçu un seul appel depuis deux heures. Il n'en avait tout bonnement rien à foutre. Elle aurait pu se faire écraser par un tank qu'il n'aurait pas été plus chamboulé. Alors qu'elle s'apprêtait à faire part de ses problèmes existentiels super graves à son camarade le félin, un bruit en bas attira son intention. Son premier réflexe fut de se plaquer dans le coin sombre, retenant sa respiration. Était-ce ce type qui avait zigouillé Juliet ? Allait-il lui réserver le même sort ? Elle tenait un minimum à ses yeux après tout. La silhouette s'avança un peu et Rosemary eut une impression familière. Elle s'avança avec une extrême prudence et son sourire s'élargit lorsqu'elle reconnut le nouvel arrivant. Il n'y avait pas trente six types aussi barrés pour se retrouver dans un endroit pareil, à une heure pareille. Il ne semblait pas l'avoir vue, ce qui permit à la gamine qu'elle était de lui foutre les jetons.

    - Bouh, dit-elle simplement, hautement satisfaite de son sens de l'humour subtil.
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Feliks Holmberg
I was young, and I was a victim of her killer Smile.
Feliks Holmberg


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Dernière volonté : Me serrer Maryjane.
Date d'inscription : 14/01/2009

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MessageSujet: Re: Le foin, ça gratte. [Feliks]   Le foin, ça gratte. [Feliks] EmptyJeu 26 Fév - 17:43


    Ce n’était pas tant le fait que la télécommande de la télévision ne marchait plus, que les autres habitants de la maison dormaient, et qu’il était en pénurie de pop corn, qui fit que Feliks eut une soudaine envie de faire un tour dans les rues d’Everley. Si tant est qu’on pouvait réellement appeler ça des rues... Selon lui c’était plutôt des chemins, voir des sentiers, et il y avait tellement d’arbre que beaucoup de jeunes préféraient rouler sur leur machine à laver, à laquelle ils avaient ajoutés un moteur, plutôt que sur leurs motos, de peur de se payer une mini déforestation. Le jeune homme leva les yeux vers l’horloge murale que Sixte, l’un de ses colocataire, avait tenu à installer, et prit conscience qu’il était aux environ de trois heure du matin. L’heure où d’ordinaire, il allait se coucher, mais quelque chose aujourd’hui, l’en empêchait. Et comme si quelqu’un le tirait fermement par la manche, il enfila sa veste sans rien en dessous, cependant que le climat au dehors n’était pas des plus agréable en cette saison, et sortit dans le village. Certains lampadaires qui devaient être changés émettaient une faible lueur qui n’éclairait plus rien et n’attirait même plus la multitude de papillons de nuit d’antan, tandis que d’autres, au contraire, semblaient pomper toute l’énergie de la ville et mettaient le trottoir en surbrillance. Il ne savait pas exactement quel genre de personne traînait dans la rue à cette heure tardive, mais il avait sa petite idée sur leur état mentale, ce sentant lui-même concerné par cette partie, même minime, de la population. Il fallait dire qu’Everley n’était pas un village totalement comme les autres, et Feliks avait eu le temps de s’en rendre compte, au fil des années où il y avait vécu. Au temps où il avait encore la garde sa fille, il l’avait retrouvée pendue à la branche d’un arbre avec des câbles électriques de guirlande de Noël, en plein mois d’avril. Etrangement, la première question qu’il s’était posé n’était pas de savoir qui avait pendu son enfant de la sorte, mais plutôt, qui se trimbalait avec des guirlandes lumineuses à cette date-là. Ressassant ces quelques souvenirs, il se prit à frapper distraitement dans une canette de bière vide abandonnée sur la chaussée, les mains dans les poches. Ce qu’il allait bien pouvoir faire ne l’intéressait pas vraiment, puisqu’un rien l’occupait, tel un jeune chiot d’à peine quelques mois, mais plutôt où est-ce qu’il allait se rendre. La ville grouillait d’endroits plus attrayants les uns que les autres, et les gens doués de très peu d’émotion comme il l’était trouvait toujours quoi faire, si ce n’était pas grimper sur les toits des maisons, faire des batailles d’eau au milieu de la route, ou encore se coucher au centre de celle-ci, les yeux bandés, attendant qu’une voiture passe enfin, c’était se conduire comme un cambrioleur, et offrir une belle crise cardiaque à l’une de leurs voisines les plus âgées. En somme, c’était un éternel recommencement, et Feliks se plaisait à imaginer qu’il ne grandirait jamais. Parfois on le lui reprochait, ainsi qu’on lui reprochait de ne pas avoir été un bon père, et il déprimait pendant quelques semaines, jusqu’à ce que quelqu’un, enfin, le sorte de sa torpeur et qu’il se mette à fabriquer de la mousse avec de la lessive pour en remplir le jardin des habitants d’Everley.
    Ses pas le menèrent rapidement, et sans même qu’il ne s’en rende compte vraiment, jusqu’à la vieille ferme remplie de paille ou il avait tant de fois participer à des ébats chaque fois plus étranges. Les gens l’appellaient toujours ferme, néanmoins, il y avait bien longtemps que plus aucun fermier ni animal n’avait mit les pieds dans cet endroit, qui malheureusement, finissait par tomber en ruine. Il devenait le repère d’immenses sauteries et autres réseau de drogués et prostituées en tout genre. A l’intérieure, quelques bestioles domestiques faisaient encore leur petite promenade quotidienne, mais la ferme n’apportait plus aucun bénéfice, si ce n’était celui d’être un peu comme un parc d’attraction. Feliks remarqua alors que les grandes portes, légèrement pourries, étaient entre ouvertes, quelqu’un rodait déjà à l’intérieur. N’importe qui aurait fait demi-tour, soucieux du genre de personnage qui se faisait une petite virée dans le foin, mais sa curiosité l’emportait souvent sur tous les autres sentiments qu’il pouvait ressentir. Et surtout, il y avait peu de chose, vraiment très peu de choses, qui lui mettaient la frousse, en bon mort vivant qu’il était. Feliks fit quelques pas dans l’obscurité, qui fort heureusement, n’était pas complète, et lui permettait de voir plus que des silhouettes dans l’ombre des murs délabrés du vieil édifice. Le sol était couvert d’une couche de paille, ce qui masquait légèrement le bruit de ses pas, les rendant feutrés, cependant, il n’avait pas vraiment envie de prendre quiconque par surprise, sous peine d’être lui-même prit de cours. Anxieux, son avancée se faisait de plus en plus lente, tandis que ses pieds décollaient du sol alors qu’une voix se faisait entendre. Un simple « bouh », lui avait fait faire le décollage de sa vie, et le pire dans cette affaire, était sans doute que cette voix était féminine, et qu’il lui semblait la connaître. Reprenant son calme, Feliks leva les yeux vers l’endroit d’où provenaient les sons, plissant les yeux pour mieux voir ce qui se trouvait tout en haut des bottes de foin, à proximité du plafond.

    « Haha, vraiment, très amusant. Ca y est, tu m’as foutu la frousse, tu peux descendre maintenant. »

    Dit-il, tout en essayant de prendre un ton assuré. Il ne savait toujours pas qui se trouvait là, mais sans doute n’allait-elle pas tarder à se montrer. Si ce n’était pas le cas, il faudrait qu’il aille la chercher lui-même, ce qui contre toute attente, était dans ses cordes.
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Rosemary Baker

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MessageSujet: Re: Le foin, ça gratte. [Feliks]   Le foin, ça gratte. [Feliks] EmptyJeu 26 Fév - 19:55

    Rosemary arborait maintenant un sourire hautement satisfait. Elle en était certaine, son cœur avait faillit lâcher, et cela suffisait à son bonheur. Dans la vie, surprendre les autres était un de ses petits plaisirs favoris. Arriver à pas feutrés derrière une personne cardiaque, se mettre à hurler et assister aux bonds, aux hurlements ... Un vrai délice. Elle s'était demandé comment elle réagirait si, un de ces quatre, elle provoquait une véritable crise cardiaque à l'une de ses victimes. Pouvait-on parler de meurtre ? Elle afficherait probablement une mine du style "C'est pas ma faute, promis juré." à l'arrivée des autorités. A moins qu'elle ai déjà détalé depuis longtemps. Enfin pour l'heure, l'individu qui se trouvait en bas n'était pas mort et heureusement. Rosemary avait toujours trouvé que le monde manquait cruellement de types comme Buddy Holly. Du genre qui aimait repeindre les façades des voisins en vert ignoble ou qui était assez barge pour se trouver dans une ferme abandonnée à trois heures passées. En gros, il était toujours partant pour faire les pires conneries inimaginables et ça, c'était un ticket V.I.P pour atteindre l'estime de la jeune femme. Elle l'avait rencontré peu de temps après son arrivée à Everley et ils avaient tout de suite sympathisé. Entre esprits dérangés, on se comprend. Seulement Rosemary ne savait absolument rien sur lui. Son adresse, son âge, la marque de son shampooing, son nom même lui étaient inconnus. C'était plutôt inhabituel mais cela semblait leur convenir à tous les deux. Ils s'étaient donnés des surnoms amusants et avaient l'impression d'être des agents secrets, donc tout allait pour le mieux. A croire qu'Everley faisait quasiment partie d'une autre planète ou même d'une dimension parallèle où avoir vingt ans signifiait être débarrassé de toute responsabilité et accumuler les actes irrationnels.
    Rosemary approcha un peu plus sa tête du vide et pu constater que le pauvre garçon était un peu perdu, ne sachant toujours pas à qui il avait affaire. Il était bien entendu hors de question qu'elle accède à sa requête en se tapant tout le chemin à l'envers parce qu'elle était pratiquement sûre de se ramasser et en plus ... non. Elle se repositionna au fond de sa cachette et resta silencieuse un moment. Autant le faire poireauter, c'était mille fois plus drôle.

    - Je suis un peu vexée que tu n'ai pas reconnu ma douce voix mais bon ... Si tu veux ta réponse, tu grimpes, dit-elle, inflexible, intraitable, intransigeante et tout et tout.

    Buddy n'avait pas tout à fait l'air rassuré, elle l'avait entendu dans sa voix. Seulement, elle savait qu'il ne pourrait résister à un tel suspense, quitte à se jeter dans un piège mortel. Si elle avait eu plus de temps et un sèche cheveux, peut-être en aurait-elle concocté un marrant, mais, faute de mieux, elle l'attendrait patiemment. Elle esquissa un léger sourire lorsqu'elle l'entendit entamer son ascension. Il restait fidèle à lui-même, c'était une bonne chose. Une autre qualité de Buddy c'était qu'il était quand même courageux. Dans neuf cas sur dix, ça s'apparentait plutôt à de l'inconscience, mais Rosemary avait du respect pour cela.

    - Comme je sais que se taper ce truc, c'est pas marrant et très long, je vais essayer de te rendre l'escalade plus intéressante. Sais-tu qu'il y a à peine trois jours, un type au Mexique a volé un bracelet à une gamine de huit ans et il l'a ensuite aval ...

    Il n'avait mit que quelques secondes à se retrouver en haut et elle avait à peine eu le temps de commencer son histoire. Rosemary était doublement vexée. D'abord parce qu'il lui avait fallu dix bonnes minutes de son côté pour parvenir à destination, et encore, pas dans un parfait état. Ensuite parce qu'il ne lui avait même pas laissé le temps d'en arriver à l'histoire des laxatifs, qui était franchement à mourir de rire.
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